C’est dans la nuit de dimanche à lundi qu’est intervenue la consécration suprême aux Oscars 2012 pour l’équipe de The Artist et pour son chouchou (et non loulou pour l’occasion) l’acteur Jean Dujardin.
La moisson aura été particulièrement bonne avec l’Oscar du meilleur acteur pour Jean Dujardin, l’Oscar du meilleur réalisateur pour Michel Hazanavicius, ceux de la meilleure musique et des meilleurs costumes et enfin l’Oscar du meilleur film pour The Artist.
Il aura donc fallu attendre la 84 ème édition de la prestigieuse et célèbre cérémonie des Oscars pour qu’enfin un acteur français ne réussisse à décrocher la fameuse statuette.
Il aura fallu attendre ce film muet de Michel Hazanavicius aux forts accents américains et contant l’histoire de l’arrivée du cinéma parlant au moment de l’âge d’or du cinéma muet pour qu’un film français, produit par Thomas Langmann mais appuyé aussi par de nombreuses contributions financières françaises, remporte un véritable succès sur la scène américaine, donc internationale.
Si les américains, que l’on critique si facilement sur leur cinéma en France, n’avaient été là, nous n’aurions peut-être pas eu l’intelligence nous français de redonner à The Artist la place qu’il mérite. Faut-il rappeler qu’il n’en est qu’à quelques 2 millions d’entrées quand des films beaucoup moins aboutis remplissent nos salles…
Faisons peut-être profil bas sur notre manque de goût pour savourer le succès du film et de son duo d’acteur, Jean Dujardin et Bérénice Béjo, tous les deux au sommet de leur art.
Un succès que l’on pouvait prédire pour notre Jean Dujardin national comme pour l’ensemble de cette réalisation, menée de main de maître par Michel Hazanavicius. Une nouvelle fois les golden globe (antichambre des oscars) avaient ouvert la voie de la prévisible, mais pour autant si savoureuse réussite.
Jean Dujardin devient donc le premier français a recevoir l’Oscar du meilleur acteur pour son interprétation dans The Artist, et rejoint ainsi au palmarès national Simone Signoret pour son rôle dans les chemins de la haute ville et, plus récemment, Marion Cotillard, pour son interprétation dans La Môme.
Ces deux dernières récompenses, en finalement si peu de temps par rapport à l’attente qui les précède, viennent saluer ce que nous pourrions qualifier comme étant le renouveau du cinéma français, qui, ces dernières années, fut particulièrement riche. Nos artistes sont désormais intouchables et des Césars aux Oscars brillent autant dans les cérémonies que dans les salles.
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