Vous vous demandez peut-être ce qu’il y a de beau actuellement au cinéma ? Et bien me voilà bien désolé de devoir vous le dire, au risque de vous décevoir, mais pas grand chose. Retour sur le marathon ciné du week-end. Alors si, il y a bien un ou deux films qui valent le détour ; rien (ou du moins très peu de choses) n’est jamais tout blanc ou tout noir ; mais le niveau global en ce moment au ciné n’est vraiment, vraiment pas tip-top. Si vous voulez éviter les files d’attentes de la sortie de Skyfall, qui lui risque d’être très bien en revanche mais qui attendra un peu de pouvoir être vu dans une salle qui ne sera pas archi-comble, et bien c’est pas terrible.
Alors je vous donne ici mon ressenti sur quatre films que je suis allé voir ce week-end (oui oui, vous avez bien vu 4 😉 / on enchaîne vite avec l‘UGC illimité ;))
Le magasin des suicides
Film d’animation au titre pour le moins pas banal, le film ne l’est pas, lui non plus. L’affaire familiale est plutôt florissante au magasin des suicides où les parents et leurs 2 enfants, tous profondément morbides dans l’âme, accueille une clientèle de désespéré(e)s pour leur proposer la solution la plus adéquate pour mettre fin à leurs jours. Si vous admettrez que le thème pouvait permettre au film de nombreux gags, il n’en est rien. Il nous plonge au contraire dans un univers glauque à souhait sans que cela ne lui permette de servir une cause quelconque. N’y avait-il pas moyen de faire mieux avec du Jean Teulé (auteur du livre) ? Les délais et / ou le budget furent-ils trop courts ? Quoiqu’il en soit, le magasin des suicides est un film qui m’a beaucoup, beaucoup déçu.
Dans la maison
Cette deuxième séance au programme de ce marathon ciné va s’avérer tout aussi spéciale, mais davantage réussie. Heureusement. Dans la maison avec Fabrice Luchini, Kristin Scott Thomas et Ernst Umhauer. Claude, jeune lycéen de la seconde C dont Germain est le professeur principal (Fabrice Luchini) va surprendre ce dernier et le pousser à l’aider. Comment ? Par la qualité, rare, de sa rédaction, (le récit du premier week-end où il entra dans la maison de son camarade de classe) qu’il tourne sous forme d’histoire. Le professeur de français, jusqu’alors résigné par le niveau sans cesse plus déplorable de ses élèves, va reprendre goût à l’enseignement et va donner des cours particuliers au jeune lycéen dont il partage l’étrange prose avec sa femme, Jeanne (Kristin Scott Thomas) gérante d’une galerie d’art qui lui trouve une rédaction un peu inquiétante…
Comme notre premier film, Dans la maison est pour le moins spécial. Il n’en est toutefois pas mauvais pour autant et saura surprendre le spectateur. Plaira aux amateurs de Fabrice Luchini.
Bachelorette
Poursuivons avec cette troisième séance et un film sur lequel je ne vais guère m’attarder. Quatre jeunes femmes délurées se retrouvent enfin toutes réunies pour le mariage de l’une d’entre elles, préparé par une des autres. L’arrivée des deux dernières, complétant ainsi le groupe qu’elles formaient au lycée va tout faire dégénérer. Il y a deux trois scènes sur lesquelles on rigole qui ne suffisent pas à sauver le film du naufrage, il n’y a pas que le mariage qui tourne au désastre. Ce film obtiendra bien une palme, celle du mauvais goût, on oublie vite et on passe à la suite.
Les saveurs du palais
Nous parlions de goût et de mauvais goût, cette fois-ci en revanche, c’est tout le contraire, avec un film d’une tout autre tenue, un excellent film, sans doute l’un des meilleurs de ceux qui sont actuellement au cinéma. Et qui de mieux pour incarner la grâce, même si j’avoue mon manque d’objectivité chaque fois que je parle d’elle, que Catherine Frot. Cuisinant pour une trentaine d’hommes dont nous découvrirons en toute fin de film d’où ils viennent, l’histoire d’Hortense Laborie (Catherine Frot) nous est contée et précisément son expérience au sein des cuisines de l’Elysée (d’où le titre) où elle préparait les mets les plus fins au Président de la République (Jean d’Ormesson). Tout y passe et le film met vraiment l’eau à la bouche. En tant que propriétaire d’une truffière en Dordogne, les plats à base de truffes fraîches défilent, mais pas que et des plats plus simples sont aussi présentés. Toujours concernant le fameux champignon, le film nous montre qu’Hortense n’hésitera pas à acheter des truffes de producteurs qu’elle connaît et bien d’autres produits d’ailleurs, proposés par des petits producteurs locaux, plutôt que de passer par des achats jusqu’alors obligatoires… Ce film est une très bonne surprise, même si l’a priori était déjà positif mais c’est vraiment une réussite. De quoi relever le niveau global et terminer sur une note positive, ouf.
Les affiches viennent du site d’allociné